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Montreuil-sur-Mer, un patrimoine remarquable

Les Monuments historiques classés ou inscrits

Acary de la Rivière (inscrit Monument Historique)

L’hôtel Acary de la Rivière est le dernier hôtel construit à Montreuil-sur-Mer. Datant de 1810, il observe un plan à la française et par sa décoration en façade, il est l’un des plus ostentatoires de la ville.
Possédant une demeure estivale au château du Quievremont dans le village d’Ecuires, Dominique Acary de la Rivière décide de faire construire un hôtel particulier à Montreuil pour y passer la saison hivernale. L’hôtel est situé en fond de cour. Le portail d’entrée percé dans un haut mur de clôture ouvre sur une cour d’honneur pavée. L’avant-corps, de plan circulaire, est surmonté d’un fronton triangulaire. Le corps de logis de plan rectangulaire, s’élève sur deux niveaux. La partie en sous-sol est réservée aux domestiques et gens de maison. Ces derniers peuvent accéder aux chambres et salles d’eau qui leurs sont dévolues dans les combles par des communs situés dans l’aile gauche de la demeure, leur permettant ainsi de gagner leurs appartements sans passer par l’escalier d’honneur.
Les parties nobles du rez-de-chaussée, et du premier étage sont composées de trois pièces en enfilade. Au rez-de-chaussée un vestibule central permet d’accéder au jardin situé à l’arrière du bâtiment. Si la décoration de la façade a clairement la fonction d’apparat, ornée de cordons, de bandeaux sculptés et de colonnes antiques, la façade arrière est, elle beaucoup simple. La symétrie conforme au style néoclassique du 18ème siècle est très marquée sur les deux façades.
A l’intérieur, la décoration est elle aussi marquée par l’antiquisation. Draperies et décors militaires composent les principales ornementations.
En 1947, ses derniers occupants Mary et Frank Wooster obtiennent la protection de l’hôtel particulier au titre des Monuments Historiques. Éternelle bienfaitrice de la ville, ayant notamment participé à l’achat de la citadelle par la ville, Mary décide de léguer son hôtel à la ville avec le « château » de Montreuil situé derrière la passerelle d’Acary.

En 1983, le souhait de la donatrice de faire de la demeure un musée est respecté.

 

Aujourd’hui le projet de centre culturel a pour vocation de perpétuer le désir de Mary Wooster.
Le projet prévoit la restauration complète de cet Hôtel particulier avec la création d’une extension
permettant de résoudre l’accessibilité PMR entre les différents niveaux existants.
Extérieurement l’Hôtel Acary de la Rivière ne subira aucune modification.
Il est prévu une restitution et une réfection à l’identique dans les règles de l’art des façades, menuiseries, toitures.
A la fin des travaux, Acary de la Rivière pourra accueillir des expositions, conférences, manifestations artistiques d’associations ou encore du musée de France Roger Rodière.

 

 

Les remparts (classés Monument Historique)

Selon la tradition, la première enceinte est construite au 9ème siècle par le Comte Helgaud II. Renforcée au 13ème siècle, elle subit une diminution notable au 16ème siècle après la prise de la ville par les Impériaux en 1537. On abandonne alors l’enceinte basse au sud-est. Errard de Bar Le Duc, Antoine de Ville et Vauban sont successivement chargés de la conforter. A l’ouest du dispositif défensif de la ville, le front de la Madelaine se compose de 5 tours circulaires du 13ème siècle et du bastion de Bouillon. Le front sud conserve 2 tours médiévales. A l’opposé, le front nord est percé d’une porte, la porte de Boulogne, reconstruite en 1828.

La citadelle (classée Monument Historique)

Tournée vers l’estuaire de la Canche, la citadelle s’est établie sur un promontoire qui domine de 40 mètres la vallée. Elle emprunte les bases d’un château royal construit par Philippe Auguste au 13ème siècle dont la porte en arc brisé encadré par deux tours massives est l’élément le mieux conservé. Au 16ème, la proximité de la frontière espagnole incite le roi Charles IX à construire une citadelle défendue par cinq bastions tournés vers la ville et la campagne. Remaniée à plusieurs reprises jusqu’à la fin du 19ème siècle, la citadelle est déclassée en 1929, trois ans après son classement au titre des « Monuments Historiques ».

Pour plus d’information : http://www.musees-montreuilsurmer.fr/

L’abbatiale Saint-Saulve (classée Monument Historique)

Construite au 12ème siècle, l’abbatiale Saint-Saulve occupe l’emplacement d’un monastère plus ancien dédié à saint Walloy, fondé au 10ème siècle. Dans ses dispositions initiales, l’édifice présentait un plan caractéristique des églises de pèlerinage avec choeur à déambulatoire et chapelles rayonnantes. Reconstruite après le tremblement de terre de 1467, l’abbatiale est incendiée lors du siège de 1537 et perd définitivement son choeur, son transept et l’étage de ses fenêtres hautes. Dernier vestige de l’édifice du 12ème siècle, le bloc de façade est constitué d’une tour massive coiffée d’un clocher à lanternon au 18ème siècle. Son portail sculpté a été exécuté après 1467. Le trésor d’art sacré de l’abbatiale Saint-Saulve constitue l’un des plus beaux ensembles du nord de la France. Il conserve de magnifiques témoins de l’art religieux occidental du Moyen Age au 19ème siècle, parmi lesquels se distingue la plus ancienne crosse d’Europe.

 

Les rues pittoresques (inscrites Monument Historique)

Malgré les destructions et les défigurations subies au fil des siècles, Montreuil-sur-Mer se distingue également par l’ambiance qui règne dans ses nombreuses rues pittoresques, témoins d’un riche passé médiéval. Au détour de ces rues, vous ne serez pas sans croiser quelques promeneurs en quête d’évasion venus rechercher l’atmosphère romantique de la rue du « Clape-en-haut », préférant l’activité estivale des échoppes artisanales de la rue du « Clape-en-bas » ou tout simplement suivre les pas de Victor Hugo dans la célèbre « Cavée Saint-Firmin ».

La statue du maréchal Douglas Haig (inscrite Monument Historique)

A partir de 1916, la Ville de Montreuil-sur-Mer devient le centre décisionnaire des armées Britannique commandées par le Maréchal Douglas Haig. Pendant 3 ans, la petite citée vit à l’heure anglaise. En résidence au château de Beaurepaire, le Maréchal Douglas Haig reçoit des hôtes de prestiges tel que Raymond Poincarré ou encore Le roi D’Angleterre George V. En 1928 Douglas Haig décède dans son château de Bermersyde en Ecosse. En 1931, un comité destiné à rendre hommage à cet important personnage britannique considéré comme l’un des artisans de la victoire, confie au sculpteur Paul Landowski la réalisation d’une statue équestre le représentant.
Le célèbre réalisateur du Christ rédempteur de Rio livre son œuvre qui sera inaugurée en grandes pompes avec la présence de la veuve du Maréchal et André Maginot.
En 1940, les Allemands déboulonnent la statue et l’envoie en Allemagne pour y être fondue. En 1950, un second tirage est réalisé d’après le plâtre d’origine. Cette sculpture trônant devant le théâtre de Montreuil est aujourd’hui inscrite au titre des Monuments Historiques.

 

La chapelle de l’hôtel Dieu (classée Monument Historique)

Un premier lieu de culte est édifié vers 1370. Reconstruite au siècle suivant à l’emplacement qu’elle occupe aujourd’hui, la chapelle s’effondre en 1467, sous l’effet d’un curieux phénomène naturel, séisme ou tempête. Guillaume de la Pasture, abbé de Saint-Saulve, pose la première pierre d’un nouvel édifice le 5 juillet 1496.
En 1865, l’architecte hesdinois Clovis Normand (1830-1909) habille les façades d’un décor d’arcatures, de pinacles et de niches qui emprunte les traits caractéristiques du gothique flamboyant. Les fenêtres sont entièrement remaniées et la chapelle est dotée d’une flèche en pierre. Cette restauration s’inscrit dans le courant néo-gothique qui marque le retour en faveur de l’art médiéval, dont Clovis Normand se réclame. Sa contribution dans le domaine de l’architecture religieuse n’est pas négligeable. Il mène à la même époque le chantier de la Chartreuse Notre-Dame-des-Prés de Neuville-sous-Montreuil.
De l’édifice du 15ème siècle ne subsiste que le portail dont la voussure est ornée d’une rangée de dix bas-reliefs représentant les scènes de la Passion du Christ. L’archivolte est ornée à l’intrados d’une frise de feuillage où se dissimule un bestiaire fantastique, évocation modeste du décor de la chapelle du Saint-Esprit de Rue.
La chapelle est composée d’un nef simple terminée par une abside à trois pans. Une grille sépare l’oratoire des religieuses de la nef. Malgré l’opposition de Clovis Normand qui souhaitait doter le sanctuaire d’un mobilier en accord avec le parti architectural, la Commission des Hospices a préféré conserver l’intégrité du décor baroque hérité des 17ème et 18ème siècles.
Inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 2000, la chapelle de l’hôtel-Dieu appartient aujourd’hui à la Ville de Montreuil-sur-Mer.

Maison dite du pot d’étain (classée Monument Historique)

Reconnue comme étant « la plus vieille maison de Montreuil », elle aurait résisté au sac de la Ville par les troupes impériales du Saint Empire Romain Germanique de Charles Quint en 1537. Réalisée à l’origine en torchis, pans de bois et tuiles maçonnées, cette demeure est le seul témoin de l’urbanisme du 16ème siècle à Montreuil-sur-Mer. Au 18ème siècle, une fièvre de bâtir s’empare de la ville. Les bâtisses en pierre remplacent les façades en torchis et les hôtels particuliers font leur apparition en ville.